Au pays des Gauchos Côtoyer les sommets, tester l'immensité

C’est une 1ère étape tout en douceur qui nous mènera à Valparaiso. Il y a du San Francisco dans cette cité dont les collines colorées se jettent dans le Pacifique. Le port multiséculaire, les funiculaires d’un autre âge, la demeure de Pablo Neruda et cette impression de foisonnement culturel vous feront aimer cette étape.

Ce matin nous allons longer le Pacifique et déjà le dépaysement est garanti. La plage à perte de vue, les rouleaux magnifiques, les propriétés de rêve, ..., rien ne manque. Plus loin, nous rejoindrons la Ruta 5 qui n’est autre que la fameuse Panaméricaine.

Nous grimperons très vite sur les plateaux afin de jouir de nos premiers panoramas immenses et époustouflants. Puis, la route côtière nous mène droit sur le parc national Llanos de Challe. Imaginez que la « Death Valley » se jette dans le Pacifique ! Désormais vous savez que votre choix de voyage était le bon.

Bienvenue sur Mars ! Ce matin après une superbe ascension, nous ferons connaissance avec le désert d’Atacama, un désert de couleur rouge, probablement le plus aride du monde. Nos roues s’arrêteront béates face à la « Mano del Desierto » : une main de 11 mètres de haut qui sort du sol, cela interpelle.

Nous voici au nord du Chili. Ici, le désert se pare de ses plus belles lumières et vous laisse entrevoir une formidable barrière de volcans limitrophes de la Bolivie et de l’Argentine. C’est par la Vallée de la Lune, où rien ne pousse, que nous arriverons sur San Pedro de Atacama.

Vous ne risquez pas d’oublier cette étape. En 20 km de route nous gagnerons 2.300m d’altitude pour flirter avec les 4.900 mètres. Les volcans sont tout autour de nous, une géologie d’une autre planète. Bien sûr rien de végétal ne règne ici, mais le monde animal lui est bien représenté : Lamas, vigognes, flamants roses se détachant du blanc immaculé des « salars », un must. Le passage de la douane, probablement lent et un peu pénible, sera notre croix. Mais une fois en Argentine le festival continue : Lagunes, cactus, cols, lacets, canyons, grandes salinas...

De Purmamarca, petit village d’origine Inca, vous ne partirez pas sans avoir fait quelques achats au marché et fixé sur vos rétines ébahies les couleurs de la montagne. En descendant vers Salta la Linda tout change, la végétation devient exubérante et nous traversons une dense forêt tropicale. Puis nous entrerons dans la Quebrada de Las Conchas, un canyon de plus de 60 kilomètres aux couleurs dignes de celles de l’Utah.

Amoureux de grands espaces, bienvenue sur la route la plus mythique d’Amérique du Sud, la Ruta 40. De part et d’autres des montagnes à plus de 5.000m et ce délicieux sentiment d’être perdu au bout du monde. Personne sur la route pour vous perturber, peut être quelques condors, parfois. Des lignes droites interminables, des mini tornades en formation et ces drôles de buissons ronds qui traversent sans prévenir, vous voyez la scène ?

Encore une étape de toute beauté. La Cuesta de Miranda est une somptueuse montée toute de verts profonds et de terres rouges traversée par la Ruta 40. Puis nous rejoindrons le Parc de Talampaya, déclaré patrimoine mondial par l’UNESCO.

Au lever du jour la montagne se pare de couleurs extraordinaires et c’est justement dans sa direction que vous vous dirigez. A partir de Guandacol la route devient rectiligne et il n’y aura que vous. Puis, plein Est de nouveaux canyons, un lac turquoise et en fond de scène le spectacle offert par la cordillère de Colanguil et ses glaciers.

Toujours au pied de la Cordillère, nous traverserons Mendoza et son urbanisme débridé. Ici la région est aussi célèbre en Argentine que le Bordeaux chez nous. Un petit côté alpin se cache au milieu desgrands peupliers et votre guide vous indiquera « the best place to be ».

Tout à une fin et pour compenser l’attente à la douane, la Cordillère des Andes que vous connaissez mieux dorénavant, vous réserve sa plus belle surprise, son point culminant, le Cerro Aconcagua (la sentinelle de pierre) qui culmine à 6.960 mètres. La descente ne vous décevra pas. Via Portillo, théâtre des exploits de Killy et un toboggan à frémir nous rejoindrons la belle campagne de Santiago.